Le cours de karaté

Déroulement d'un cours

Un entraînement commence par l'entrée dans le Dojo.

noeud-ceinture-karate.pngEnsuite, on se prépare dans les vestiaires (s'il y en a...) en enfilant le kimono (karatégi) et en attachant sa ceinture.

Une fois habillé, on peut monter sur le tatami : d'abord pied gauche puis pied droit. On salue en musubi-dachi (talons joints, pieds en V).

(Cliquez ci-contre pour télécharger des postures) plandachi.jpgplandachi.jpg

A ce moment chacun est libre de s'échauffer ou de s'entraîner avec un partenaire en attendant le début du cours.

Voici un exemple de déroulement de cours, sachant qu'en 1 h (cours enfants) et même en 2 h (cours adultes) on ne peut pas tout faire. Un cours est un choix de travail.

salut-debout.jpgLE SALUT 

Lorsque l'enseignant donne le signal du début de la pratique, les élèves s'alignent face au Kamiza (le mur des portraits). L'enseignant se place au centre et ordonne le salut général, soit assis, soit debout. 

Il ne s’agit pas seulement de respect, de bonnes manières, de discipline : le salut permet également de trouver une disposition d’esprit ainsi qu’un engagement optimal lors des entraînements et donc un travail en toute sécurité.

(Cliquez ci-contre pour télécharger le déroulement du salut assis) le-salut-assis-1.jpgle-salut-assis-1.jpg     le-salut-assis-2.jpgle-salut-assis-2.jpg

L'ECHAUFFEMENT

Le cours commence généralement par un échauffement d’une durée variable de quinze à vingt minutes. Pendant cette mise en condition, le professeur propose une foule d’exercices visant à préparer l’organisme à l’effort physique exigé durant la séance. L'échauffement ressemble à un cours de gymnastique d’entretien, comprenant des étirements, un peu de musculation et du travail cardio-musculaire. Les dernières phases ont, en principe, un rapport direct avec le contenu de la séance du jour.

LES KIHONS

Le cours lui même débute souvent par les kihonsce sont les « techniques de base ». Le kihon consiste à répéter individuellement  des techniques, positions et déplacements. Les élèves s’appliquent à trouver la forme juste des techniques, recherchent l’équilibre, la vitesse, la précision des gestes, le kimé (explosion finale) et contrôlent la respiration. Le professeur ou ses assistants passe entre les rangs et corrige les défauts. On travaille de manière progressive et répétitive afin d'en acquérir l'automatisme. C'est un travail solitaire qui demande beaucoup de motivation mais c'est une phase obligatoire dans la progression du karatéka.

Pratiqué ensuite avec un partenaire de façon codifiée, on parle alors de kihon ippon kumite (1 attaque, 1 défense, 1 contre-attaque). 

LES KATAS

C'est un enchaînement de techniques apprises lors du kihon, qui simule un combat réel contre un adversaire imaginaire. Les techniques se suivent dans un ordre pré-établi. Kata en japonais se traduit par « moule ou forme ». Le pratiquant cherche à se glisser dans ce moule pour obtenir une technique idéale.

Au début il faut apprendre les mouvements les uns après les autres et, petit à petit, il faudra vivre le Kata. C'est un exercice très difficile car, pour donner un sens au kata, il faut imaginer les adversaires qui nous attaquent. Les qualités acquises lors du kihon doivent se retrouver dans les Katas. Un kata ne s'exécute pas en ligne, mais dans toutes les directions.

Chaque kata possède son propre rythme. La respiration, le kimé, la stabilité, la technique pure et la sensation de combat réel seront notés lors de l'exécution d'un kata.

Les Katas portent un nom et ils sont classés dans trois catégories (de base, avancé et supérieur).

Ils commencent tous par un blocage pour respecter l'idée d'auto-défense que symbolise le karaté-do.

De plus ils commencent tous par la gauche, car la gauche (Idari) symbolise l'esprit et la droite (migi) la matière. C'est donc l'esprit qui prend le dessus par rapport à la matière.

Selon ce que le professeur a prévu, il peut par exemple ensuite faire répéter les katas connus ou en aborder un nouveau.

Le kata est surtout un outil merveilleux pour la progression personnelle. Il est le moyen de s’entraîner seul. A partir d’un certain niveau de compétence, les progrés ne sont plus visibles de l’extérieur. L’expert lui seul ressent sa performance. Le kata devient alors une recherche personnelle intérieure.

Michaël Milon (1972-2002) : 3 fois champion du monde, 3 fois vainqueur de la coupe du monde, 12 fois champion d'Europe, 9 fois champion de France et 9 fois vainqueur de la coupe de France.

LE BUNKAI

C'est l'application pratique du kata : on ne travaille plus seul mais à deux. On exécute la technique contre un adversaire réel cette fois.

Jessica et Sabrina BUIL (5 fois championnes du monde, 6 fois championnes d'Europe) et Laetitia GUESNEL (2 fois championne du monde)

LE KUMITE

Kumite signifie « combat » (en fait, le but originel du karaté). Littéralement, cela signifie « grouper les mains ». Cette notion de kumite peut prendre de multiples formes en karaté : de la plus codifiée à la forme la plus libre. Le combat peut être pré-défini (kihon-kumite), fixé à un nombre d’attaque précis (ippon kumite pour une attaque, sanbon kumite pour trois attaques…), dit souple (jū kumite), sans contact (kunde kumite) ou libre (jiyū kumite).

Avant de savoir courir, il faut apprendre à marcher. De même, on ne peut aborder le combat qu’après avoir acquis certaines notions essentielles. Le professeur proposera d’abord des assauts conventionnels où chacun des participants connaîtra à l’avance l’unique attaque que lui portera son partenaire. Les élèves mettent en pratique leur savoir faire en approchant avec une sécurité relative, une situation de conflit. Au début, l’attaque est clairement annoncée avant d’être déclenchée. Dès que l’exercice est maîtrisé, l’attaquant n’annonce que la cible de son coup, sans préciser si ce sera un coup de pied ou une attaque du poing. Ainsi, le défenseur devra chercher à rester disponible, sans anticiper ou imaginer ce que fera son partenaire. Il ne s’agit pas de plonger au petit bonheur la chance, d’un côté ou de l’autre... La sanction serait immédiate. La juste réaction ne pourra se libérer qu’après une grande expérience. Le Karaté ne laisse pas la place au hasard.

Le niveau supérieur en combat, sera le combat libre. Les deux partenaires auront alors la liberté d’attaquer selon leur souhait, autant de fois qu’ils le désirent. Ils chercheront aussi à imposer une stratégie pour parvenir à la victoire. A l’entraînement, pendant les combats libres, il est nécessaire de contrôler ses coups et de ne pas appuyer les projections. Des protections peuvent être utilisées, uniquement pour le cas où le contrôle serait mal dosé. Elles ne doivent pas servir à toucher légèrement. L’idéal à rechercher est de frapper avec une grande énergie et précision, en stoppant son attaque au plus près de la cible qui doit être un point sensible du partenaire.

Dans les compétitions on interdit par sécurité les attaques les plus dangereuses. La réglementation sportive qui les régit incite les compétiteurs à initier leurs attaques afin de marquer des points. Ceci est en opposition totale avec l’esprit des arts martiaux. Dans un affrontement reél, le combattant ne peut prendre le risque d’être contré car la sanction serait la mort. Toutefois, l’expérience de la compétition peut s’avérer profitable si elle est bien présentée par le professeur. A cette occasion, les participants approchent alors le combat réel en respectant des règles de sécurité.

Il est à préciser que seulement dix pour cent des licenciés à la Fédération Française de karaté et disciplines affinitaires (FFKDA) s’adonnent à la compétition.

Alexandre BIAMONTI : 6 fois champion du monde, 9 fois champion d'Europe, 13 fois champion de France.

Championnats du monde de karaté (Paris 2012) : finales femmes

http://www.youtube.com/watch?v=sHxi4f_ZwWE

LES ETIREMENTS

Afin d’éviter les blessures, d’améliorer la force et la coordination des mouvements, de limiter les douleurs musculaires, de stimuler la circulation sanguine et se relaxer, il est très important de s’étirer avant et après un entraînement. Les étirements sont destinés à acquérir et à entretenir une bonne souplesse nécessaire à l'éxécution des techniques en karaté. 

(Cliquez ci-contre pour télécharger des exercices d'étirement)    etirements-karate.pdfetirements-karate.pdf

Par ailleurs, les étirements permettent de se relaxer et de revenir au calme en fin de séance.

LE SALUT

Quand l'enseignant donne le signal de la fin de la pratique, les élèves s'alignent face au Kamiza. L'enseignant se place au centre et ordonne le salut général, soit assis, soit debout. C'est aussi un moment de méditation (mokuso) qui permet de faire le point sur sa pratique, de remercier le professeur qui a dispensé son enseignement et son expérience.

Avant de descendre du tatami, on salue en musubi-dachi, ensuite on enlève d'abord le pied droit puis le pied gauche (ordre inverse de la montée).

On peut alors plier son kimono...

plier-kimono.jpg

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